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Selon une étude du ministère de la Transition écologique, un logement sur cinq était classé en catégorie F ou G en 2020. Les déperditions thermiques constituent un problème majeur des passoires énergétiques en France. Elles entraînent un gaspillage énergétique énorme et font augmenter les factures de chauffage. Quelles sont les meilleures solutions contre les pertes de chaleur d’un bâtiment ? Découvrez comment limiter les déperditions thermiques.

Les déperditions thermiques : problème des logements énergivores

Les déperditions thermiques concernent environ 17 % des logements en France. Il est important de savoir d’où elles viennent et quels sont leurs impacts.

De quoi s’agit-il ?

La déperdition thermique correspond à un point de rupture de la continuité d’une surface dans un bâtiment. Techniquement, les points de rupture sont nommés « ponts thermiques ». Ces failles entraînent ainsi d’indésirables échanges d’air extérieur et d’air intérieur dans l’édifice pour produire des pertes de chaleur. Selon les principes du transfert thermique, la chaleur est toujours captée par les atomes les plus froids. En hiver, lorsque les calories chaudes produites par un appareil de chauffage détectent un pont thermique, elles s’y échappent naturellement pour chauffer l’air extérieur. À l’inverse, en été, l’air chaud de l’extérieur entre à l’intérieur du logement pour y chauffer l’air frais par le pont thermique. Les déperditions thermiques provoquent donc en toutes saisons un inconfort dans un bâtiment.

Les causes des déperditions thermiques

Les déperditions thermiques sont généralement dues à une isolation insuffisante, vieillissante ou mal réalisée. Elles peuvent également survenir suite à l’utilisation de matériaux isolants à faible performance. Les pertes de chaleur peuvent ainsi provenir :

  • des ponts thermiques,
  • des parois opaques des murs, des plafonds ou des planchers,
  • des parois vitrées des fenêtres et des portes,
  • d’un système de ventilation défaillant.

Selon une étude de l’Ademe, dans un logement à l’isolation vieillissante, les pertes de chaleur sont issues :

  • du toit (25 à 30 %),
  • des fuites et de l’air renouvelé (20 à 25 %),
  • des murs (20 à 25 %),
  • des ouvertures (10 à 15 %),
  • des planchers bas (7 à 10 %).

Pour résoudre ce problème, il convient de réaliser des travaux de rénovation énergétique. En procédant par exemple au calorifugeage pour baisser votre consommation d’énergie, vous réduirez considérablement la déperdition thermique de votre logement et ferez d’importantes économies d’énergie.

calorifugeage pour réduire les déperditions thermiques

Leurs impacts

Les déperditions thermiques sont synonymes de gaspillage énergétique. Lorsque les ménages font ainsi face à des sensations de froid chez eux en hiver, ils sont contraints de solliciter davantage leur appareil de chauffage. Leur consommation en chauffage augmente significativement sans qu’ils profitent réellement d’un confort thermique satisfaisant. Cela se répercute directement sur leur budget, du fait de la hausse de leur facture d’énergie. De plus, les pertes de chaleur dans un logement entraînent une augmentation de l’émission de gaz à effet de serre. Plus un ménage a recours au chauffage, plus son empreinte carbone est élevée.

Le calorifugeage, une solution pour réduire les pertes de chaleur

Le calorifugeage est une technique d’isolation encore peu connue des Français. Il s’avère néanmoins très efficace pour réduire les déperditions thermiques d’un logement.

En quoi consiste le calorifugeage ?

Lors des travaux de calorifugeage, les professionnels installent des coquilles ou des gaines pour envelopper les canalisations. Ils utilisent des matériaux faisant office d’isolant thermique, notamment la laine de verre ou la laine de roche issue du basalte. Il est aussi possible de recourir à d’autres matériaux, en l’occurrence les revêtements pare-vapeur et les mousses synthétiques. Dans le cadre d’une construction neuve, l’ensemble des travaux, y compris le calorifugeage doit respecter la réglementation environnementale RE 2020.

Vous devez en effet vous assurer que votre ouvrage soit bien conforme aux normes d’efficacité énergétique en vigueur. Dans le neuf et l’ancien, il est possible de déterminer le niveau de performance thermique d’un logement en réalisant un DPE (diagnostic de performance énergétique).

Les raisons de recourir au calorifugeage

Les propriétaires se précipitent souvent à mener des travaux d’isolation du toit, des murs ou des sols pour réduire les déperditions thermiques de leur logement. Certes, ces travaux sont nécessaires, mais ils restent insuffisants pour diminuer réellement votre consommation d’énergie. Pensez aux pertes de chaleur au niveau des canalisations mal ou pas isolées. Rappelons que la tuyauterie d’eau chaude sanitaire traverse des pièces non chauffées (parking, sous-sol…) avant d’arriver dans les appartements.

Un manque d’isolation au niveau de ces tuyaux occasionne des déperditions thermiques non négligeables le long du trajet des fluides caloporteurs. Par ailleurs, les canalisations peuvent geler pendant l’hiver. Cela favorise l’usure, voire le dysfonctionnement des installations. Pour toutes ces raisons, il est indispensable de calorifuger votre tuyauterie.

Vos réels avantages en procédant à cette technique

Le calorifugeage permet d’améliorer votre confort thermique et de prolonger la durée de vie de vos canalisations. Vous pouvez ainsi profiter de l’eau chaude à bonne température tout au long de l’année. Lorsque les déperditions thermiques diminuent, vous pouvez économiser jusqu’à 15 % par an sur votre facture d’énergie. Vous utilisez moins de chauffage pour rester au chaud dans votre logement. De plus, les travaux de calorifugeage assurent un bon taux de retour sur investissement.

Calculé au mètre linéaire, leur coût est moins onéreux par rapport à d’autres travaux de rénovation énergétique. Vous avez également la possibilité de financer les travaux avec les CEE (Certificats d’économie d’énergie). Afin d’obtenir un résultat optimal, nous vous conseillons d’isoler aussi certains éléments, dont les robinets, les clapets et les vannes.

réduire facture d'énergie grace au calorifugeage

Les autres travaux envisageables pour réduire les déperditions thermiques

En plus du calorifugeage, pensez à mettre en œuvre des travaux de rénovation énergétique afin de réduire au maximum les déperditions thermiques. Vous pouvez notamment isoler la toiture, les murs, les planchers, etc.

Menez des travaux d’isolation

Vous pouvez entreprendre des travaux d’isolation du toit de votre bâtiment. Isolez notamment les combles perdus, en vue de préserver l’air chaud dans vos pièces à vivre. Si vous avez des combles aménagés ou aménageables, l’idéal est de procéder à l’isolation complète de votre toiture. Afin d’éviter les pertes de chaleur au niveau des murs, vous avez la possibilité de mener des travaux d’isolation par l’extérieur ou l’intérieur. La technique d’isolation des murs par l’extérieur est la plus recommandée, car elle élimine efficacement les ponts thermiques.

L’autre procédé est moins coûteux, mais il a l’inconvénient de réduire votre surface habitable. Vous pouvez aussi isoler le plancher bas en installant les matériaux isolants par le dessus, par le dessous ou bien entre les éléments de structure. Dans le cadre d’une rénovation, privilégiez l’isolation du plancher par le dessous pour ne pas réduire la hauteur sous plafond.

Remplacez les fenêtres

En moyenne, 15 % des déperditions thermiques dans un logement proviennent des fenêtres, baies vitrées ou portes. Cela provoque une hausse significative de votre consommation d’énergie (+5 à +20 %). C’est pourquoi les professionnels du bâtiment suggèrent souvent aux propriétaires de remplacer ces ouvertures inadaptées. L’objectif est d’améliorer la performance énergétique de votre logement. Pour ce faire, vous pouvez installer des ouvertures plus performantes, en l’occurrence des fenêtres double vitrage ou triple vitrage. Il convient d’ailleurs de remplacer la menuiserie pour être plus efficace thermiquement.

Installez un système de ventilation performant

En hiver, on commet souvent l’erreur d’ouvrir ses fenêtres pour aérer une pièce. Ce geste fait cependant échapper la chaleur dans votre intérieur et fait augmenter votre facture de chauffage. La solution à ce problème est d’installer un système de ventilation performant. Cette installation permet de limiter les pertes de chaleur liées au renouvellement de l’air. Vous pouvez par exemple poser une VMC double flux. Ce système est composé d’un échangeur thermique. L’air neuf entrant dans votre logement est chauffé grâce à la chaleur issue de l’air extrait. Vous pouvez ainsi moins solliciter votre chauffage et réduire votre consommation d’énergie.

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